RCF1 ""I am the white silver of the moon", 2020
RCF1
"I am the white silver of the moon"
Dessin originalA4
Signé en bas à gauche et daté MMXX (2020) en bas à droite
Titré à la mine de plomb sur le dessus
Exposition
«Sketch, de l’esquisse au graffiti» @ Taxie Gallery
RCF1
RCF1 commence à s'exprimer à la bombe dans les années 80 et est donc dans les tout premiers français à importer le Street Art.
Après avoir marqué de tags, de throw-ups et de graffs les rues, les voies ferrées et les camions de Paris, il développe dans les années 90 son « logotype » : ce fantôme proche du point d’exclamation.
Bien qu'influencé par le graffiti de New York (il interviewe Dondi, Phase II ou Zephyr en 1992) RCF1 inscrit ses Fantômes avec fermeté dans la vague du « picto-graffiti » européen. Libres et radicaux, les « logotypes » deviennent un style à part entière du street art, comme autant de signatures. Ils se développent à travers le monde dans les années 90 et posent un regard critique sur le graffiti tel qu'il se pratique alors, et fini par s’imposer comme mouvement à part entière.
Son groupe, P2B, se distingue des autres crews par un avant-gardisme délibéré. Chaque membre a une approche singulière de cette pratique (Popay, Honet, Stak, Poch...). 2009 voit le travail de RCF1 exposé à la Fondation Cartier dans le cadre de l’exposition « Né dans la rue » alors qu'il passe en jugement pour les nombreux wagons peints sur les lignes de la gare du nord. Cette situation cristallise à elle-seule le grand écart parfois opéré par les street-artistes : entre l’obscurité des nuits à se « faire des murs », et la lumière officielle des galeries. En galerie depuis les années 90, RCF1 fait évoluer son style vers plusieurs phases, intégrant sa pratique dans un répertoire plus large, largement marqué, tant par les subcultures anglaises que par l'histoire de l'art.
Ceci lui permet de s'exprimer tout aussi librement sur toile que dans la rue, et lui donnera une place de choix parmi les artistes qui ont participé à l'émergence du graffiti et contribué à sa reconnaissance comme Art à part entière, auprès des galeries et collectionneurs.